L’Association AVS n’accepte aucun procédé d’assommage quel qu’il soit, et ceci concerne tous les animaux abattus par nos soins (ovins, bovins, volailles.).

Nous garantissons entre autres que l’animal soit vivant au moment de l’égorgement. 

Concernant l’assommage et plus précisément celui de l’électronarcose appliquée sur les volailles qui est l’un des procédés d’assommage imposé par la législation. Les musulmans et les juifs peuvent bénéficier d’une dérogation les autorisant à ne pas utiliser l’assommage dans le cadre de l’abattage rituel en respectant un certain nombre de conditions comme la contention (obligation de maintenir les animaux au moment de la saignée). En pratique, les juifs utilisent presque toujours cette dérogation, les musulmans beaucoup moins.

En fait l’électronarcose est un procédé censé étourdir les volailles avant qu’elles ne soient saignées pour leur éviter la souffrance de l’abattage. Ce procédé consiste à envoyer une décharge électrique aux volailles en les faisant passer par un bac d’eau chargé en électricité. En réalité l’objectif est avant tout économique car grâce à cette décharge électrique les volailles sont immobilisées et les sacrificateurs peuvent saigner beaucoup plus de poulet et il est même possible de saigner automatiquement avec un disque mécanique (sous forme d’une scie circulaire placée au niveau du cou des animaux)

Mais plusieurs problèmes sont à soulever sur le plan éthique, scientifique et religieux.

Tout d’abord, il faut savoir que parmi les pratiques d’assommage, l’électronarcose appliquée aux volailles est celle qui est la plus contestée par les associations de protections animales et par les scientifiques. En effet, il est démontré qu’en contexte industriel l’électronarcose s’avère être souvent une souffrance supplémentaire infligée aux animaux (Voir « le marché du halal entre références religieuses et contraintes industrielles » qui fait référence à plusieurs rapports scientifiques)

Conscient de ce problème et afin d’augmenter l’efficacité de l’électronarcose, la Commission Européenne a adopté un règlement (1099/2009) entré en application le 1er janvier dernier. Ce règlement prévoit des paramètres électriques suffisamment puissants pour garantir un assommage, mais tellement puissants qu’ils tuent les animaux.

Très clairement, cela conduirait à qualifier ces animaux de haram car l’électronarcose tuerait dans de telles conditions.

Toutefois, certaines organisations affirment utiliser des paramètres plus faibles afin de garantir que les volailles ne meurent pas.

Tout d’abord de tels paramètres seraient illégaux non seulement car la législation impose des paramètres précis et qui sont mortels, mais surtout parce que cette même législation interdit d’utiliser l’électronarcose pour simplement immobiliser les animaux.

Ceci serait d’ailleurs intolérable d’un point de vue éthique, car il s’agirait donc d’infliger une souffrance à l’animal qui ressentirait pleinement la douleur avant sa saignée, alors que tous les enseignements islamiques préconisent de bien traiter les animaux avant la saignée.

Enfin en admettant que des personnes passent outre la législation et les valeurs éthiques, il reste un problème majeur : même en baissant les paramètres il est impossible de garantir que les volailles ne mourront pas des suites de l’électronarcose.

Un grand nombre d’autres éléments (comme la durée du transport, le degré de propreté du bain d’eau, le degré d’éclairage dans l’abattoir, les températures extérieur et intérieur,) influence considérablement les résultats. En effet, les volailles (surtout celles que nous consommons et qui sont élevées sur de très courtes périodes en batterie) sont des animaux très fragiles sur le plan cardiaque. C’est pourquoi il est impossible de GARANTIR qu’AUCUNE volaille ne va mourir des suites de l’électronarcose. 

De plus, les vidéos circulant et montrant des volailles bougeant après le bac d’électronarcose sont une supercherie. En effet, l’électronarcose avant saignée n’est jamais pratiquée ainsi en abattoir car tout son intérêt en serait perdu. D’une part les volailles souffrent énormément et d’autre part, rappelons que l’objectif de l’électronarcose est aussi d’immobiliser pour rentabiliser. Si au contraire l’électronarcose devait provoquer un stress et des mouvements incontrôlés des volailles, les sacrificateurs ne pourraient plus saigner dans de bonnes conditions. Quoi qu’il en soit, même ainsi, il persistera un risque de mortalité dû à l’électronarcose.

Par ailleurs beaucoup de personnes utilisent des fatawas affirmant que l’électronarcose serait halal « A LA CONDITION QUE CELA NE TUE PAS LES ANIMAUX ». Premièrement, cette condition n’est pas opérable comme nous l’avons démontré préalablement et de ce fait la fatwa n’est pas applicable sur les volailles. Deuxièmement, de nombreuses institutions entretiennent la confusion entre l’électronarcose pratiquée sur les volailles et celle pratiquée sur les ovins. En effet, contrairement au cas des volailles évoquées précédemment, il est reconnu qu’il est possible de garantir que l’électronarcose ne tue pas lorsqu’elle est pratiquée sur les ovins avec des paramètres précis. Les ovins sont beaucoup plus résistants. Nous ne pratiquons l’électronarcose ni sur les ovins, ni sur les volailles et nous n’avons donc aucun intérêt à reconnaître la praticabilité sur les ovins et pas sur les volailles, si ce n’est la recherche de la vérité. Malgré cela, plusieurs conseils de savants interdisent l’électronarcose sur les ovins également. Enfin, il faut savoir que la grande majorité des conseils de savants musulmans interdisent de manière catégorique la pratique de l’électronarcose sur les volailles (fatawas complètes disponibles prochainement sur notre site).